Une soixantaine de personnes étaient en direction du parlement à Ottawa dimanche matin pour réclamer un statut pour tous les migrants.

Devant la station de métro Parc à Montréal, de petits groupes font la file. Ils sont répartis dans cinq bus, qui les conduiront à Ottawa au cours de la journée.

Ils rejoindront en cours de route d’autres manifestants à Gatineau. Dans un geste symbolique, ils traverseront le pont jusqu’à Ottawa pour demander au gouvernement de Justin Trudeau l’obtention d’un programme de régularisation complet et continu des sans-statuts en sols canadiens.

Falilou Mane connaît bien cette réalité. Il la vit depuis deux ans. « Quand j’ai interrompu mes études, j’ai perdu mon statut d’étudiant. Je me suis retrouvé dans la précarité », explique le Guinéen de 33 ans.

Il s’estime tout de même chanceux. « Certaines familles sont sans statut depuis longtemps. Les parents ont un emploi précaire pour survivre et vu leur situation, ils se font brandir toutes sortes de menaces par leurs patrons. »

Il demeure surtout interpellé par l’accès au logement et aux soins de santé pour les sans-papiers.

Ne pas accorder de statut à tous les travailleurs essentiels – sans exception – est une « manière silencieuse de condamner ces personnes », selon M. Mane.

Des centaines de sans-papiers, de réfugiés et travailleurs migrants sont attendus pour cette marche. Des autobus convergeront de Montréal, Toronto, Ottawa et d’autres villes à travers le pays.